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Le journal de Christian Maes

Décadence...

28 Juin 2013 , Rédigé par Christian Maes Publié dans #Roubaix, #conseil municipal

Il y a des moments où l’on finirait par douter de la justesse de ses convictions quand on a devant soi tant d’incompréhension. C’est dans cet esprit, avec désappointement que je quittai hier soir le dernier conseil municipal d’avant les vacances et d’avant le début de la campagne des municipales.

Le maire et sa majorité furent, dans leur attitude hier soir, le reflet de la profonde dégradation de la vie publique dans la deuxième ville régionale : impuissance et absence de volonté pour résoudre, par exemple, la question roms, prisonniers qu’ils sont de préjugés pseudo-humanistes qui les empêchent de regarder la réalité en face, celle d’un ras-le-bol, de leurs concitoyens de vivre dans une ville en crise.

C’est aussi de voir comment ils ont traité la réforme dite des rythmes scolaires en étant incapables de produire un quelconque schéma d’orientation politique aux objectifs simples et clairs et de proposer ensuite un certain nombre de décisions techniques pour que l’école soit plus performante ! Au lieu de cela c’est une avalanche de dépenses non budgétées (5,5 millions d’euros) sans aucune garantie d’efficience pour la réussite à l’école.

Sur le fond, le résultat si on regarde la situation de ces derniers mois est une absence totale d’orientations et de décisions susceptibles de redonner un sens et de l’espoir dans un développement de la ville. Là où il faudrait un discours fort, pédagogique, mobilisateur, on ne trouve que soumission à la « bienpensance », au convenu. La réalité est bien trop violente pour se contenter d’une gestion lisse sans aspérité et sans choc.

La délinquance et les comportements violents s’intensifient (rodéos dans nos quartiers), le communautarisme s’accroît transformant nos quartiers en zone de relégation (disparition des commerces traditionnels), la laïcité devient un gros mot, le patriotisme et l’amour de la France un nouveau fascisme, l’assiduité scolaire une douce rigolade, la malpropreté un style de vie, l’incivilité et l’impolitesse un art de vivre à la mode, la revendication individualiste des droits de l’homme sans les devoirs du citoyen une seconde nature, l’exigence sociale sans la lutte et l’effort une évidence, voilà le lot quotidien que nombre de nos concitoyens ne supportent plus…

Alors quelle tristesse de constater devant la sourde clameur des gens excédés l’absence de ceux qui sont supposés être les élites politiques locales

La hauteur de vue que nous assène le maire comme un reproche à la trivialité des faits l’exonère de prendre en compte la réalité de la lente et inexorable décadence de la cité.

Les roubaisiens pourraient bien donner un grand coup de balai !

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